Manifestation contre la construction d'une plateforme logistique Amazon, 17 novembre à Montbert (Loire-Atlantique).

Cinquante kilomètres. C’est la distance qui sépare Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), bastion de la lutte contre le projet aéroportuaire abandonné par l’Etat en janvier 2017, et Montbert, commune de 3100 habitants située au sud de Nantes, où brasse une nouvelle source de défi depuis l’annonce du désir d’Amazon de construire un énorme plateforme logistique.

Les opposants à l’arrivée du géant américain espèrent vaincre le leader mondial de la vente en ligne. Au moins 1000 manifestants sont attendus ce samedi 28 novembre dans la friche hospitalière convoitée par Amazon.

“Nous ne voulons pas de colonisation américaine”

“Un monstre équivalent à vingt stades de football surgira du sol si nous ne faisons rien”, dénonce Alain Thalineau, habitant d’une ville voisine et farouche contemplateur «Modèle commercial d’Amazon». Porte-parole du collectif “Amazon, ni ici ni ailleurs”, qui regroupe six associations locales, M. Thalineau il est également préoccupé par la pollution (atmosphérique et sonore) qui générera un excès de trafic dû à cette installation; est estimé à “220 camions et plus de 3 000 véhicules légers par jour”. Et cela indique une infrastructure inadéquate, malgré la proximité d’une autoroute.

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“Nous ne voulons pas de colonisation américaine”, grève Pascal Frémont, du syndicat Solidaires-44, affilié au collectif «Stop Amazon 44» qui dénonce les méthodes de l’entreprise du milliardaire Jeff Bezos, “Synonyme d’évasion fiscale, de sous-traitance et de précarité”.

“Nous ne pouvons pas faire l’éloge du commerce local si nous accueillons une multinationale sur notre territoire qui permet à presque tout d’être commandé au fur et à mesure de sa livraison, et en grande partie en utilisant le fret aérien.”, renvoie Guillaume Erceau de l’Association pour la fiscalité des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac). Une position défendue par de nombreux écologistes et par des élus de gauche.

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Le permis de construire du projet a été déposé en avril, en pleine contestation, par une filiale d’Amazon.. “Il n’y a pas eu de consultation, critique Sarah Cadiou-Jaguet, une enseignante de 41 ans qui vit à Montbert. On découvre tout dans les médias. “

“Si la plateforme n’est pas créée ici, elle sera créée ailleurs”

Amazon rêve d’un entrepôt régional d’une superficie de 185 000 mètres carrés. “Le nom de l’entreprise n’a pas d’importance”, balayage le maire de Montbert, Jean-Jacques Mirallié (sans étiquette), discuter de la “1 500 emplois promis, même en période de pénurie”Oui “Le million d’euros” que devrait apporter la taxe foncière. «Amazon est désormais une réalité qui s’inscrit dans les modes de consommation de nos concitoyensexplique Johann Boblin, président (Les Républicains) de la communauté de communes de Grand Lieu, propriétaire du terrain. Si cette plateforme n’est pas créée ici, elle sera créée ailleurs. “

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