Pour Le Figaro avec l’AFP

Avec 51,74% des voix, Ersin Tatar se fait passer pour Mustafa Akinci, un dirigeant sortant avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et partisan de la réunification de l'île.
Avec 51,74% des voix, Ersin Tatar se fait passer pour Mustafa Akinci, un dirigeant sortant avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et partisan de la réunification de l’île. DUCK BIROL / AFP

Défiant toute attente, le candidat nationaliste Ersin Tatar, soutenu par la Turquie, a été élu dimanche “président” de la République turque autoproclamée de Chypre du Nord (RTNC), un succès pour Ankara dans un contexte de fortes tensions autour de ses projets. en Méditerranée orientale.

Avec 51,74% des voix, Ersin Tatar se fait passer pour Mustafa Akinci, un dirigeant sortant avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et en faveur d’une réunification de l’île méditerranéenne sous la forme d’un État fédéral, augurant d’un changement radical des relations avec le partie sud de l’île. Le soutien du candidat troisième au premier tour le 11 octobre n’a pas permis la victoire du social-démocrate. Une demande de recomptage des voix de la part de Mustafa Akinci, qui a dénoncé à plusieurs reprises l’ingérence de la Turquie dans les élections, ne peut être exclue.

Les partisans d’Ersin Tatar sur le balcon du siège de son parti, donnant sur la place où les résultats ont été diffusés, ont célébré sa victoire avec une musique forte louant les mérites de leur champion et agitant des drapeaux turcs. Ankara a très vite salué “chaleureusement” la victoire de son protégé: “Nous travaillerons ensemble pour assurer la prospérité, le développement et la sécurité des Chypriotes turcs. Nous défendrons conjointement les droits et les intérêts légitimes de Chypre du Nord en Méditerranée orientale”, a tweeté le Le chancelier turc Mevlüt Cavusoglu.

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La participation est passée à 67,30%, trois points de plus qu’en 2015, malgré la pandémie de Covid-19. Quelque 199 000 personnes de plus de 300 000 habitants ont été appelées à voter. L’élection s’est déroulée dans un contexte de fortes tensions autour de l’exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale entre Ankara et Athènes, principal allié de la République de Chypre – membre de l’Union européenne depuis 2004 – qui exerce son autorité sur les deux tiers du sud de l’île.