La fusée Vega, première “Charte” L’espace pour les Européens, dont le décollage a été reporté à plusieurs reprises en raison des intempéries, a achevé sa mission dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 septembre, mettant en orbite ses cinquante satellites.

Le lanceur européen, le plus léger de la gamme Arianespace, a réalisé un vol sans faille après un vol d’un peu moins de deux heures, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent à la base de Kourou. en Guyane.

Quarante minutes après le décollage, dans une séquence d’une dizaine de minutes, Vega a effectué, comme prévu, une première série d’orbites, pour les sept microsatellites à bord, révélant les premiers sourires sous les masques des ingénieurs du Centre de contrôle de Jupiter à Kourou. Une heure plus tard, à deux minutes d’intervalle, le lanceur s’est séparé des deux CubeSats, pour un total de 46 nanosatellites.

Cette mission (VV16) est un vol de validation pour le nouveau service européen de lancement de petits satellites. Jan Wörner, directeur général de l’Agence spatiale européenne, n’a pas caché son soulagement. Revenant au projet de lancement partagé, SSMS, il a mentionné “Un projet extrêmement important”, près d’un an après l’échec du vol 15.

“C’est vraiment le retour de Vega au vol”, A souligné M. Wörner. Ce succès était d’autant plus important pour Arianespace que la mission impliquait vingt et un clients de treize pays.

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Première version partagée

Les applications des nano et microsatellites vont de l’observation de la Terre à la communication, en passant par le développement technologique et la recherche scientifique.

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Avec cette nouvelle plateforme dédiée au lancement de petits satellites, Arianespace entend marquer des points sur ce marché en plein essor des nano et microsatellites.

Le même prototype modulaire de lancement partagé est prévu pour Vega C, l’autre configuration de lanceur, et une architecture adaptée à la future Ariane-6 est également prévue.

Piloté par l’Agence spatiale européenne, le système de lancement partagé SSMS a été développé par l’entreprise de construction italienne Avio.

Le prochain tir sur le Centre Spatial Guyanais est prévu pour la mi-octobre, il s’agira d’une fusée Soyouz. «C’est un beau symbole, après une Ariane-5, désormais Vega, nous serons en octobre avec Soyouz, illustre notre famille de lanceurs», a commenté Stéphane Israël, président-directeur général d’Arianespace lors de la mission Vega.

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Ce vol devrait marquer le retour de la fusée de son échec à l’été 2019, qui avait provoqué sa destruction, par mesure de précaution.

Vega représente un enjeu crucial pour l’Europe spatiale, qui entrera sur un marché en plein essor, où la concurrence, notamment de l’américain SpaceX, est en plein essor: la mission VV16 est leur premier lancement partagé (ou trajet partagé).

Le dernier report du lancement mardi était dû au passage d’un typhon au-dessus d’une station de suivi en Corée du Sud. Avant cela, il y a eu la crise du Covid-19, puis des conditions météorologiques particulièrement défavorables (forts vents de haute altitude) cet été en Guyane.

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Le monde avec l’AFP