- Samedi, Laurent Ruquier a accueilli la première d’On est en direct, en France 2.
- “Je trouve une nouvelle dynamique, avec une nouvelle production, une nouvelle équipe”, a-t-il déclaré lundi. 20 minutes l’hôte qui a présenté le dernier deNous ne sommes pas au lit en juillet.
- «Ça fait du bien d’être un peu seul à la barre», estime Laurent Ruquier, qui ne regrette pas l’absence de chroniqueurs.
“C’était bien d’arrêter Nous ne sommes pas au lit, nous étions à bout de souffle. Là j’ai trouvé une nouvelle dynamique, avec une nouvelle production, une nouvelle équipe, qui a fait la différence. ” C’est un
Laurent Ruquier de bonne humeur que l’on retrouve ce lundi midi dans sa boite sur RTL. Son nouveau talk-show Nous sommes en direct, a pris un bon départ samedi
France 2 rassemblant plus de 800 000 curieux. Une nouveauté sur laquelle le facilitateur a accepté de commenter 20 minutes.
À quoi avez-vous pensé samedi trente secondes avant le spectacle?
À rien. Il était serein, confiant, heureux. Après, j’étais un peu moins car j’avais un problème d’audition, donc c’était difficile pour moi de faire l’entretien avec Eric Dupond-Moretti. Il semble que cela ne soit pas trop visible, mais j’ai eu du mal. Pas en substance, mais en forme. Ils me parlent simplement au casque pour me dire combien de temps je vais passer. Là, je n’avais aucun moyen de savoir combien de temps cela durait (rires). J’étais faché. J’ai traîné ce pépin pendant un moment, car il n’y avait pas de magnétophone après l’interview. Il a fallu attendre celui de Philippe Caverivière pour comprendre cela. Ce n’est pas le manque d’écoute qui m’a dérangé. Je pensais que les téléspectateurs devaient voir pendre, je ne sais pas quoi.
Êtes-vous satisfait de cette première?
Là où j’étais content, même si nous nous sommes attardés un peu ici, mais nous allons résoudre tout cela, c’est que je n’ai pas couru après le temps. Parce que c’est là, le danger du direct: on se dit qu’il faut absolument tenir le temps et on perd des interviews à courir après le chronomètre. J’aime avoir le temps de dire ce que je veux, de faire ce qui doit être fait.
Avec cette décoration, l’ambiance est feutrée, le ton du programme est généralement bienveillant …
Oui et non, cela dépendra des spectacles et des participants, j’imagine. Le programme est également affecté par les limitations sanitaires. Nous ne pouvons toujours pas faire exactement ce que j’aimerais que nous fassions. Nous sommes à 75% du résultat final que je souhaiterais avec des invités dispersés dans le public, par exemple.
Savez-vous déjà quels ajustements vous allez faire pour l’émission de samedi?
Je vais essayer de faire venir moins d’invités principaux et plus d’invités, qui, dirons-nous, viendront s’ajouter à ceux qui sont déjà prévus. Nous essaierons de ne faire que deux heures au lieu de deux heures et demie pour la première. Mais il y a beaucoup de choses qui ont été ajoutées à la dernière minute comme la chanson de Catherine Ringer en hommage à Juliette Gréco ou Jean-Marc Généreux qui est venue alors que ce n’était pas prévu.
Il a mené cet entretien seul. Ne pas avoir de chroniqueur, est-ce plus libérateur? Ou est-ce plus difficile de ne pas pouvoir leur faire un peu confiance?
C’est un choix. C’est un exercice très rapide, ce n’est pas une interview d’une heure comme cela aurait pu être le cas Nous ne sommes pas au lit. C’est plus un ping-pong, comme ce qui peut arriver sur certaines radios du matin. Je dois dire que Dupond-Moretti a été assez bienveillant, ça s’est bien passé. Il ne sera pas non plus un politicien à chaque fois, nous amènerons quelqu’un dont on a parlé pendant la semaine et qui peut aussi être un artiste, un athlète …
Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir plus de chroniqueurs?
Pas du tout (rires). Je fais déjà tellement de spectacles de groupe que ça fait du bien d’être un peu seul à la barre. Et puis il y a suffisamment de monde sur le plateau pour que les gens interviennent, de droite ou de gauche, dans tous les sens du terme.
Les trois jeunes comédiens ne sont pas beaucoup intervenus …
C’est une erreur: je n’aurais jamais dû dire qu’ils pouvaient intervenir à tout moment. Ce n’était pas le but, il fallait les installer avant de faire leur colonne. En fait, s’ils le voulaient, ils pouvaient réagir à ce qui était dit, mais cela faisait pression sur eux qui n’avaient pas leur place. Nous allons résoudre ce problème. Je les ai trouvés très bons quand ils étaient tous ensemble à cause de leur séquence. On les a mal mis en scène, mais c’était une nouveauté, il faut ajuster les choses.
Le premier a été suivi par 805 000 personnes, êtes-vous satisfait?
Oui, pas mal, cela permet de bien démarrer. L’une de mes difficultés ces dernières années a été de dire aux journalistes d’arrêter de comparer les chiffres d’aujourd’hui avec ceux d’antan, car la façon dont vous regardez la télévision a changé. Maintenant, nous allons arrêter de comparer les dernières saisons d’un spectacle avec la première. Là, il suffit de comparer Nous sommes en direct avec les autres talk-shows: nous avons réussi à réaliser entre minuit et deux heures du matin environ les scores que les autres [C à vous, Quotidien…] entre 19h et 21h On ne divise pas le programme en deux parties, donc la moyenne se calcule sur deux heures et demie de programmes, évidemment il y a moins de monde à 2h qu’à 23h, c’est logique, les gens font vous fera dormir. Puis on repart sur de nouvelles bases et on va se rendre compte que l’on n’a pas de mauvais score (rires).
Les réactions ont été globalement positives, notamment sur les réseaux sociaux …
Les médias sociaux, bons ou mauvais, ne sont pas ce qui m’importe. J’ai toujours su que ce n’était pas représentatif. L’avis de M. et Mme All, je ne l’utilise que si une majorité se dégage. En 1991, à France Inter, un membre du public est venu me voir à la fin d’une émission pour me dire que Laurent Gerra, qu’il venait d’embaucher et qui n’était connu de personne, était un pauvre imitateur de Johnny Hallyday. Les gens ont pensé aux imitations de dessins animés de Johnny de Thierry Le Luron ou Pascal Brunner. Gerra a été le premier à imiter la vraie voix du chanteur, les gens ne savaient pas. Il faut aussi s’habituer au public, le sensibiliser, lui faire comprendre … Sous prétexte que quelqu’un me disait ça, aurais-je dû licencier Laurent Gerra? Eh bien non, vous devez être têtu et faire ce que vous voulez. Cela a toujours été ma ligne et le fait qu’il y ait un millier de personnes sur les réseaux sociaux qui me disent quelque chose ne signifie pas nécessairement la vérité.
Avez-vous reçu des commentaires de professionnels de la télévision ou du divertissement?
Je pense que le spectacle a eu un bon impact auprès des artistes qui attendaient de voir ce qu’était la première avant d’arriver. Je pense que nous devrions avoir une foule. C’était le cas avant, mais il y a une très belle ambiance, ne serait-ce que pour les vivants. Le spectacle a un potentiel qui, comme on peut l’imaginer, se déploiera au fil des semaines. C’est agréable
Se déplacer pour être un samedi soir, à 23 heures, sur un plateau, n’est-ce pas un frein pour les invités potentiels?
Le débat sur Charlie-Hebdo, nous l’avons mis en place en 24 heures. Ce n’était pas prévu, nous avons d’abord commencé par une discussion sur Covid. Nous avons réussi à convaincre les designers, en plus d’être courageux, de venir. Je m’en fiche. Évidemment, il y a des gens qui vous diront qu’ils sont le week-end, mais ceux qui sont en solde peuvent le prévoir. Par contre, nous aurons tous ceux que nous n’avions pas auparavant [On n’est pas couché était enregistré le jeudi en début de soirée] : ceux qui sont sur scène et qui pourront venir à la fin de leur spectacle.
Avez-vous reçu un message de votre ancienne productrice Catherine Barma?
(Rires) Non, aucun. Ni encouragement ni réaction.
Le torchon brûle-t-il encore entre vous?
Pas de torchon, donc il ne peut pas être brûlé. (Des rires)