Le président français Emmanuel Macron n’a pas perdu de temps pour signer la nouvelle réforme des retraites du pays du jour au lendemain. Quelques instants après que le Conseil constitutionnel français, la plus haute autorité décisionnelle, ait validé la politique, Macron a signé la législation.
Le président a également confirmé qu’il s’adressera à la nation le 17 avril sur l’importance de la signature.
La Haute Cour a ratifié l’augmentation de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans. Cependant, il a abrogé certaines mesures du projet de loi, comme le soi-disant indice senior lié à l’emploi des travailleurs âgés.
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Une demande de référendum sur la question a également été rejetée. La politique controversée a été approuvée par le parlement le 16 mars, en vertu de l’article 49.3. Il s’agit d’un pouvoir constitutionnel à la discrétion du parti au pouvoir utilisé pour contourner les législateurs et adopter des lois sans vote.
Des manifestants tiennent des banderoles représentant le président français Emmanuel Macron lors d’une manifestation dans le cadre de la 12e journée de grèves nationales et de protestations contre la réforme des retraites du gouvernement français, à Paris. /Sarah Meyssonnier/Photo d’archives/Reuters
Des manifestants tiennent des banderoles représentant le président français Emmanuel Macron lors d’une manifestation dans le cadre de la 12e journée de grèves nationales et de protestations contre la réforme des retraites du gouvernement français, à Paris. /Sarah Meyssonnier/Photo d’archives/Reuters
Les réformes et la façon dont elles se sont déroulées dans la législature nationale ont suscité l’indignation des caucus et des syndicats de l’opposition, qui considéraient le processus comme injuste. Depuis le début de l’année, les syndicats ont rassemblé des millions de leurs membres pour se joindre à des journées de mobilisations de masse et de grèves pour tenter de convaincre l’État de revenir sur sa décision.
Le gouvernement estime que son système de retraite aurait subi des pertes importantes, s’élevant à des déficits de plusieurs milliards d’euros sans ces modifications approuvées.
Défi social intensifié
Suite au verdict de la Haute Cour le 15 avril, les syndicats ont juré de poursuivre leur résistance. La décision du conseil de neuf membres est largement considérée comme une victoire pour Macron et son administration, mais au prix d’une défiance sociale accrue.
Depuis le verdict, les manifestants se sont rassemblés sur les places publiques à travers le pays et devant la mairie de Paris pour exprimer leurs objections. Des dizaines d’autres piquets et grèves sont prévus après la décision très attendue. Les syndicats ont également mis en garde contre de nouvelles manifestations, dont une campagne conjointe pour la fête du Travail le 1er mai.
Avant l’annonce du tribunal et lors d’une visite de contrôle à la cathédrale Notre-Dame ravagée par les incendies, Macron a déclaré qu’il rencontrerait les syndicats pour tracer la voie à suivre.
Cependant, les dirigeants syndicaux ont refusé toutes les invitations à rencontrer l’exécutif. Les opposants à la réforme des retraites ont menacé de perturber les préparatifs des Jeux olympiques de 2024 qui se tiendront dans la capitale française.
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