L’Iran libère une Espagnole détenue depuis fin 2022 : Madrid

“Elle a été libérée hier mais nous n’avons pas voulu l’annoncer publiquement avant que son avion ne décolle d’Iran”, a déclaré José Manuel Albares aux journalistes.

“J’ai pu lui parler… Elle va bien”, a-t-il dit, ajoutant que Baneira se dirigeait vers sa région natale de Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, après sa libération samedi.

Baneira avait 24 ans lorsqu’elle a été arrêtée en novembre, a révélé à l’époque l’agence de presse américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA).

Les autorités iraniennes n’ont jamais confirmé les circonstances de son arrestation.

Cependant, cela s’est produit au milieu des manifestations qui ont suivi la mort en détention d’une jeune femme iranienne, Mahsa Amini.

Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, a été arrêtée par la police morale en septembre pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict des femmes en Iran.

Sa mort à l’hôpital trois jours plus tard a suscité l’indignation généralisée.

Un autre citoyen espagnol, le fan de football Santiago Sánchez Cogedor, est détenu en Iran depuis octobre.

Il a été arrêté alors qu’il tentait de se rendre à pied au Qatar pour la Coupe du monde de football.

“Aujourd’hui est un jour heureux et notre bonheur sera complet lorsque Santiago sera également libéré”, a déclaré Albares, ajoutant qu’il n’arrêterait pas d’essayer d’obtenir la libération de Cogedor.

La famille de Baneira s’est dite ravie qu’elle ait été libérée et espère la revoir “après de longues semaines d’attente”.

Ils ont exhorté les médias à donner à Baneira de l’espace et de l’intimité.

Téhéran affirme que des centaines de personnes ont été tuées et des milliers ont été arrêtées dans le cadre des manifestations, qu’ils décrivent généralement comme des “émeutes”.

Fin septembre, les autorités iraniennes ont déclaré avoir arrêté neuf étrangers en lien avec les manifestations, la plupart originaires de France, d’Italie et de Pologne.