J’ai passé une quinzaine de jours à regarder le rugby français : voici ce que la Premiership peut apprendre

Aïe, d’après le tableau -et l’estimation- il doit gagner au galop. Mais d’une manière ou d’une autre, les choses ne fonctionnent jamais ainsi en France. A la mi-temps, comme pour la victoire de Saint Jean de Luz sur Anglet une semaine plus tôt dans le même championnat, c’est la bagarre. La foule, malgré leur loyauté, est incandescente, et peu importe l’issue du combat, l’arbitre est toujours le méchant du plateau.

Finalement, l’outsider accueille le mieux ses vénérables voyageurs devant au moins 1 000 personnes, toutes séduites par leurs héros locaux sous le doux soleil printanier.

Arcachon joue dans le quatrième niveau du rugby français, Nationale 2, est dirigé par Simon Mannix, ancien de Gloucester et Pau, et compte 15 joueurs professionnels. Avec cela, on pourrait être pardonné de penser que le rugby anglais, avec son haut vol battu, son deuxième niveau à peine fonctionnel et sa compétition de coupe amateur désastreuse, est condamné. Avec cela, il devient plus facile de rationaliser le flux constant d’internationaux anglais explorant leurs options de canal et, dans certains cas, de les concrétiser.

Vingt et un milles peuvent séparer l’Angleterre et la France, mais culturellement, politiquement et socialement, ce sont des mondes à part, possédant des modes de vie très différents qui déteint sur tous leurs sites sportifs, y compris le rugby.

La scène représentée à Arcachon est typiquement française, et une reproduction complète en Angleterre serait irréaliste. Le problème avec la Premiership, cependant, est que chaque fois que la possibilité que le rugby anglais apprenne de ses cousins ​​d’outre-Manche est évoquée, la première réponse des fans, des entraîneurs et des dirigeants est souvent que cela ne fonctionnerait tout simplement pas.

Il y a trop de facteurs spécifiquement « français » qui ont largement contribué à son succès. De sa géographie et une plus grande fierté des localités individuelles, à son penchant pour le style et sa relation étroite avec la bonne nourriture et les bonnes boissons ; comparer certains éléments du rugby anglais et français revient à comparer la craie à l’une des fameuses 246 variétés de fromages de Charles de Gaulle.

Il y a une part de vérité dans une telle hypothèse, mais rejeter comme mystérieusement et indéfinissablement « français » tout ce qui a contribué à l’essor de la scène nationale du rugby en France serait mal informé jusqu’à la paresse.

La géographie est toujours la raison qui obtient le plus de temps d’antenne dans les discussions sur les différences entre le rugby français et anglais. Si la répartition géographique (ou non) des clubs de rugby en France, avec une densité dans le sud et une rareté dans le nord, est indéniable, pour l’anecdote, c’est un faux-fuyant. Lorsque la simple géographie est vantée comme la raison des succès français, ceux qui prononcent ces trois syllabes s’adressent rarement au revers de la médaille : cette géographie retient en fait le rugby des clubs français d’encore plus haut.

Permettre aux joueurs de la communauté de voir votre équipe pro locale semble une évidence aveuglante.

Un peu plus de cinq kilomètres séparent les stades de Biarritz, en deuxième division ProD2, et de Bayonne, dans la catégorie la plus élevée du Top 14. Ce scénario n’est pas rare, reflété dans la ville de Toulouse et dans plusieurs des régions et départements sud-ouest. Il peut y avoir une densité de supporters de rugby dans ces zones, mais au niveau des clubs, il y a aussi une dilution. Imaginez la taille de la base de fans de Biarritz et la fréquentation moyenne si Bayonne n’avait pas son propre club, par exemple.

Blagnac et Colomiers, finalistes de la Heineken Cup 1999, sont deux clubs entièrement professionnels situés à la périphérie de Toulouse, mais imaginez à quel point le géant du Stade Toulousain serait plus grand s’il avait le monopole du rugby dans sa propre ville.

De nombreux facteurs qui ont contribué à l’hégémonie du rugby national français n’ont pu être imités sans des changements culturels fondamentaux. L’Angleterre, dont la structure de ligue a commencé en 1987 et ne compte que neuf clubs vainqueurs au cours de ces 35 années, ne peut pas rivaliser avec le prestigieux Bouclier de Brennus français, décerné pour la première fois en 1892 et avec 27 vainqueurs au cours de ces 130 années.

Mais il y a des pépites à l’intérieur, comme l’a souligné ma tournée de quinze jours du rugby français, qui sont facilement pillables. Mi viaje me llevó a Agen, Bayonne, Anglet, Toulouse, Colomiers, Angouleme, La Rochelle y Arcachon, así como al otro lado de la frontera a San Sebastián en España para Bayonne v Pau, destacando que no hay un gran concepto que se pueda sauvegarder. à l’arrière d’une camionnette et ramené par l’Eurotunnel, mais une pléthore de petits ajustements qui pourraient s’ajouter à un changement de vitesse important pour le rugby anglais.

Le premier a déjà été évoqué. De retour sur la côte atlantique française, dans le Bassin d’Arcachon, leur match de quatrième division s’est déroulé un dimanche après-midi, sans heurts avec le Top 14 ou la ProD2. Ainsi, les 1 000 personnes présentes, auxquelles s’ajoutent les officiels, les joueurs et les bénévoles, auraient pu assister la veille au match du top 14 bordelais, ainsi qu’à tous les matches de deuxième division les jeudis et vendredis soirs.

En France, le deuxième niveau joue un jeu vedette solitaire jeudi, avec le reste vendredi; et l’élite joue un match solo exceptionnel à 21h00 un dimanche avec le reste échelonné tout au long du samedi. Le match de football de base et communautaire se jouera dimanche.