Inondations en République démocratique du Congo : creuser dans la boue pour retrouver des proches
  • Par WillRoss
  • Rédacteur Afrique, BBC World Service

Capture d’écran,

Les villages de Bushushu et Nyamukubi ont été engloutis par les eaux de crue.

Près de 400 corps ont été retrouvés après des inondations et des glissements de terrain qui ont frappé deux villages de l’est de la République démocratique du Congo la semaine dernière.

Les autorités avaient précédemment déclaré que 200 personnes étaient mortes après des pluies torrentielles jeudi.

Dans plusieurs villages près des rives du lac Kivu, les gens ont creusé la boue à mains nues dans une recherche désespérée de parents disparus.

Les volontaires de la Croix-Rouge congolaise n’ont pas de sacs mortuaires.

Ils doivent entasser les corps enveloppés dans des couvertures dans les villages de Bushushu et Nyamukubi, dans la province du Sud-Kivu.

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Les communautés tentent de retrouver des corps parmi la boue et les décombres.

Cela fait quatre jours que les inondations se sont produites et le nombre de morts continue d’augmenter, s’élevant maintenant à au moins 394. Le lundi est un jour de deuil national.

Une mère désemparée à Nyamukubi a déclaré que son mari avait survécu et était hospitalisé, mais que tous ses enfants étaient partis.

“C’est comme la fin du monde”, a déclaré à l’AFP Gentille Ndagijimana, 27 ans, qui a également perdu ses parents et ses deux sœurs.

Des maisons en planches de bois avec des toits en tôle ondulée ont été rasées.

Dans la ville de Bushushu, certains des bâtiments encore debout sont à moitié enterrés dans la boue.

Certaines zones ont été presque complètement anéanties, selon un porte-parole de l’association médicale Médecins sans frontières (MSF).

Les villages étaient « confrontés à une crise humanitaire », a-t-il dit.

“La partie orientale du Congo est déjà une zone confrontée à de multiples crises”, a ajouté Barbero, alors que des milliers de personnes ont fui le conflit au Nord-Kivu, ce qui signifie que l’aide est déjà limitée.

Le chef de l’ONU, António Guterres, a déclaré que les inondations étaient un autre exemple de l’accélération du changement climatique.