Eramet et Suez visent le recyclage des batteries de véhicules électriques en France d’ici 2024

PARIS : le groupe minier français Eramet a annoncé mercredi qu’il pourrait développer conjointement avec Suez une usine de recyclage en France des batteries de véhicules électriques d’ici 2024.

Eramet, grand producteur de nickel et de manganèse pour la sidérurgie, s’est de plus en plus tourné vers les matériaux pour véhicules électriques.

En plus des grands gisements miniers en Indonésie et en Argentine, il voit le recyclage contribuer à son potentiel pour couvrir 20 % des besoins en nickel de l’Union européenne, 25 % des besoins en lithium du bloc et 12 % de sa demande en cobalt pour les batteries EV d’ici 2030.

Dans le cadre d’un partenariat élargi, Eramet et le groupe de services à l’environnement Suez étudieront cette année des solutions de recyclage à l’échelle industrielle, en vue de construire une usine de recyclage de batteries lithium-ion en France d’ici 2024, ont indiqué les entreprises.

Le projet commun produirait de la masse noire, un concentré métallique contenant du nickel, du cobalt, du manganèse, du lithium et du graphite, adapté au raffinage hydrométallurgique.

Eramet cherchera séparément à développer une usine de raffinage d’ici 2025-2026 pour convertir la masse noire en produits de qualité batterie, a-t-il déclaré.

Comme l’installation de blackmass prévue, l’usine de raffinage serait située en France, a déclaré Eramet.

(Reportage par Gus Trompiz; Montage par Alexandra Hudson)