Même avec des investissements très prudents, le jackpot gagné par un joueur français générerait un minimum de 260 000 € par mois. La Française des Jeux conseille aux gagnants d’éviter le gaspillage.

157 millions d’euros. C’est l’énorme somme qu’il a gagnée ce mardi un français super chanceux qui a trouvé les 5 nombres corrects et les 2 étoiles correctes dans l’EuroMillions. C’est la plus grosse victoire de toute l’Europe en 2020 dans cette loterie et la troisième en France depuis sa création.

Il faut remonter à 2012 pour retrouver les traces d’un tel profit colossal. Un vainqueur (ou un vainqueur) des Alpes-Maritimes avait même gagné un peu plus: 170 millions d’euros. De quoi vivre sereinement depuis plusieurs générations.

Parce qu’une somme aussi colossale peut porter de grands fruits. Avec 160 millions d’euros investis, vous pouvez vivre comme un pacha jusqu’à la fin de vos jours sans même toucher votre capital. Le loyer mensuel minimum serait d’environ 260 000 euros par mois. Et c’est si vous ne voulez pas prendre trop de risques avec des investissements qui offrent un rendement de 2%.

Mais bien avisé, vous devrez extraire des fruits beaucoup plus substantiels. Ainsi, Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Epargne, recommande de diversifier votre patrimoine: “une répartition de 30% en immobilier et 70% en épargne économique”. Les enveloppes défiscalisées comme les plans d’épargne en action (PEA) peuvent être privilégiées, même si leur plafond de 150 000 euros semble anecdotique au vu des millions d’euros à placer.

Et si les gagnants ne manquent généralement pas de conseils et de demandes une fois qu’ils ont empoché leur somme, ils reçoivent d’abord le soutien de la Française des Jeux (FDJ). Chaque année, il organise des séminaires pour empêcher ses millionnaires naturels de partir. L’idée est de les préparer à affronter le tumulte qui les attend et le changement de vie et de les empêcher de gaspiller leurs économies.

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Ces ateliers peuvent avoir lieu en Bourgogne dans les vignobles, en Corse ou à l’étranger, comme expliqué. Le parisien, mais dans des lieux qui ne sont pas ostentatoires (l’époque où les vainqueurs étaient invités au Crillon en limousine). Au programme: coaching, accompagnement psychologique, conseil bancaire, conférences d’anciens lauréats … Un accompagnement optionnel destiné aux millionnaires gagnants (il y en a 200 chaque année qui gagnent une telle somme) mais auquel participent 40 à 50% des participants. grands gagnants. La FDJ est l’une des rares loteries au monde à proposer ce type de service.

Jackpots de plus d’un milliard aux États-Unis

Il n’y a rien de tel aux États-Unis où, cependant, les gagnants peuvent gagner des sommes encore plus importantes. Nous ne sommes plus en millions mais en milliards. Le plus gros jackpot Mega Millions (l’équivalent américain de notre Euro Millions) atteint ainsi un maximum de 1500 millions de dollars (1300 millions d’euros). Contre 190 millions le record en Europe. Même si les autorités fiscales américaines récupèrent près de la moitié (alors que les bénéfices sont exonérés en Europe la première année), les sommes sont encore beaucoup plus élevées.

Pourquoi de telles divergences? D’abord parce que les jeux américains sont plus difficiles. La probabilité de trouver la bonne combinaison est de 1 sur 300 millions en Mega Millions US, contre 1 sur 140 millions en EuroMillions.

Mais c’est principalement parce que la culture anglo-saxonne est différente. Les opérateurs européens ont décidé de limiter le jackpot à 190 millions d’euros (plafond relevé à 250 millions en 2020) pour rester dans des sommes “décentes”, explique-t-on à la FDJ.

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Une différence qui reflète un rapport différent à l’argent: des sommes plus importantes mais plus rares aux États-Unis et des gagnants qui y restent rarement anonymes. Même dans le jeu, la perception du succès est différente des deux côtés de l’Atlantique.

Frédéric Bianchi