Les politiciens français ont longtemps adopté les animaux de compagnie, du chien de sauvetage d’Emmanuel Macron, Nemo, qui a autrefois uriné dans une cheminée lors d’une réunion à l’Elysée, au passe-temps de la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen pour la race des chats bengals.
Mais un chien nommé Douglas du sud de la France se moque de la candidate présidentielle de droite Valérie Pécresse.
Le chien, qui vit à Nice sur la Côte d’Azur, aurait été inscrit pour voter aux élections primaires qui ont choisi Pécresse comme candidat des Républicains, selon une enquête du journal. Libérer. Le journal a déclaré avoir vu des listes confidentielles de membres du parti pour la primaire de décembre, et parmi les 148 000 membres du parti qui se sont inscrits pour voter, les journalistes ont trouvé les noms d’au moins quatre personnes décédées et d’un chien.
« Douglas était un militant discret du parti », écrit Libération. « Après avoir payé 30 € en ligne en novembre, il a reçu une carte de membre et le droit de voter aux primaires. Personne ne l’a vu lors des meetings et il n’a jamais commenté la campagne sur les réseaux sociaux, pour la très bonne raison que Douglas est un chien. »
Libération a déclaré avoir contacté le propriétaire de Douglas, qui a confirmé qu’il avait enregistré l’animal avec ses propres coordonnées « pour voir si c’était possible ».
Pécresse a déclaré qu’il ne savait rien de la présence présumée du chien et a nié tout acte répréhensible lors de la campagne primaire, qui, selon lui, avait été « exemplaire » et n’avait jamais été remise en question. Elle a déclaré que l’enquête du journal était un « acte grotesque de manipulation et de déstabilisation » et que n’importe quelle primaire aurait pu avoir une blague étrange. Dans un communiqué, le parti a nié toutes les allégations et a déclaré qu’il déposerait une plainte légale contre Libération.
Mais il était trop tard pour arrêter la vague de blagues canines qui inondaient les médias sociaux dirigés contre Pécresse, en particulier parmi les militants numériques de son rival, le spécialiste de la télévision d’extrême droite Éric Zemmour.
Zemmour, qui a des condamnations pour incitation à la haine raciale, est connu autant pour ses discours tonitruants sur le déclin de la France que pour ses railleries envers ses adversaires.
Ses partisans ont pris le contrôle de Douglas et bientôt le hashtag #Douglasgate était à la mode en France. Un partisan parisien de Zemmour a posté une vidéo d’un récent discours de Pécresse dans lequel il a dit aux membres du parti : « Nous sommes enfin tous unis », et a superposé des images d’une meute de chiens de chasse.
Zemmour lui-même a tweeté que son nouveau parti Reconquête était le premier à autoriser officiellement les mascottes à se joindre en tant que partisans, « mais elles n’ont pas le droit de voter ».
Douglas a rapidement eu son propre compte Twitter.
Des journalistes du journal Nice-Matin ont affirmé avoir traqué le vrai chien Douglas, auquel Libération avait donné un faux nom pour protéger son propriétaire. Le journal a précisé que le chien était en fait un Shiba Inu vivant à Nice nommé Clovis.
Les sondages de cette semaine ont montré Macron en tête au premier tour de scrutin, suivi de Le Pen et de Zemmour, Pécresse glissant légèrement derrière eux et le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon derrière elle. Le vote en deux tours aura lieu les 10 et 24 avril.
« Fan général de zombies. Pionnier de la culture pop. Créateur. Accro à la bière. Défenseur de l’alcool. Penseur passionné. »