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Lille (France) (AFP) – Un ancien concierge accusé de dizaines de viols et d’agressions sexuelles en France et en Belgique sur plusieurs décennies sera jugé vendredi en France, après avoir reconnu une série d’agressions.

Dino Scala, surnommé le “Violateur de la Sambre”, pour le fleuve près de plusieurs communes le long de la frontière franco-belge où il opérait, a été arrêté en 2018 dans le nord de la France.

Il a avoué une quarantaine de viols et d’agressions qu’il a attribués à des “compulsions” incontrôlables.

La plus jeune victime avait 13 ans, la plus âgée 48 ans, et la plupart ont été attaquées de la même manière : surprises dans des rues désertes aux premières heures de l’hiver, étranglées et traînées dans des buissons ou des arbres à proximité.

Scala, aujourd’hui âgé de 61 ans, est un ancien concierge d’un site industriel qui était également directeur d’un club de football local et a été décrit par les habitants de sa ville de Pont-sur-Sambre comme bien ajusté et sociable après son arrestation.

“Il a avoué librement depuis le début” et veut “s’expliquer et répondre aux questions”, a précisé son avocate Margaux Mathieu.

Il est accusé de 17 chefs de viol, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives sexuelles, pour 56 victimes au total, bien que les enquêteurs soupçonnent que d’autres victimes ne se sont pas présentées à la police.

“Ils espèrent enfin mettre derrière eux ce qui leur est arrivé, avoir un début d’explication et être entendus et compris”, a déclaré Caty Richard, l’avocate de trois de leurs accusatrices.

La police a recherché le suspect en novembre 1996, lorsqu’une femme de 28 ans a déclaré avoir été violée le long d’une autoroute près de Maubeuge. Les enquêteurs ont trouvé l’ADN de l’agresseur sur les lieux, mais n’ont trouvé aucune correspondance dans les bases de données de la police.

D’autres attaques similaires ont suivi, avec plus de 15 victimes présumées en deux ans.

Malgré des patrouilles accrues, l’agresseur n’a jamais été retrouvé et l’affaire a été classée en 2003.

Mais trois ans plus tard, une nouvelle série d’attentats en Belgique a réactivé l’enquête et la police a commencé à soupçonner que d’autres cas antérieurs dans la région pourraient être liés au même homme.

Ce n’est qu’en février 2018, lorsqu’un adolescent a été agressé à Erquelinnes, en Belgique, que des caméras de vidéosurveillance ont repéré une voiture Peugeot sur les lieux, et Scala a été arrêté quelques semaines plus tard.

Au cours des perquisitions, un couteau, des gants et des cordes pouvant servir de gourdins ont été trouvés, et des correspondances ADN ont été faites sur plusieurs scènes de crime.

Après son arrestation, il a raconté aux enquêteurs comment il avait mené ses attaques.

“Je suis resté… J’ai regardé où les femmes passaient”, a-t-il dit.

“J’aime être secret et me cacher… J’ai la nature d’un chasseur.”