« Assez surpris. » C’est ainsi que le ministère des Sports a décrit la réaction de la ministre déléguée Roxana Maracineanu à la découverte de la question de la dédicace de Claude Onesta. L’actuel directeur de la cellule haute performance de l’Agence nationale des sports (ANS), avait, en 2014, dans la publication de son livre Le règne des libérés, a adressé une copie signée à son assistant Didier Dinart, en utilisant le terme «esclave» pour désigner son ancien joueur, d’origine guadeloupéenne. L’ancien entraîneur avec 12 médailles internationales l’a depuis expliqué, niant toute forme de racisme dans ses commentaires et affirmant que c’était une affaire privée qui aurait dû le rester.

Le ministère des Sports a déclaré que Mme Maracineanu avait été « Assez surpris », Ensuite, «En lisant l’article qui rend compte de la célèbre dédicace. «  » Les mots semblent maladroits pour dire le moins. Sans connaître le contexte dans lequel elles ont été rédigées, et comme on parle de deux grands professionnels du sport, qui travaillent ensemble depuis longtemps, le ministre entend se réunir tous les deux pour clarifier les circonstances de cette affaire. « 

« Des mots inacceptables en eux-mêmes »

Joël Delplanque, président de la Fédération de Handball

«Pour moi, ces mots sont inacceptables en eux-mêmes, que Claude a eu la maladresse de répéter dans cette lamentable dédicace. Après, je pense qu’ils relèvent de codes de langue privés que Claude et Didier ont dû avoir entre eux. Or, l’histoire ne dit pas comment Didier a qualifié Claude … On peut peut-être aussi mettre cela dans le récit de la période électorale, mais sans que je puisse en comprendre les tenants et les aboutissants. Au-delà, je suis mécontent de cette situation, car elle en est arrivée au point où vous me posez la question, où l’on se demande ce qui se passe derrière et où certains peuvent se demander: « mais est-ce une fédération raciste? », Alors qu’évidemment cela cela n’a pas de sens. Je suis responsable de tout, donc évidemment aussi des paroles de qui était mon entraîneur à l’époque. Je prends également cette attaque pour moi. Je prends ça comme un coup de pied d’âne, et ce n’est pas agréable « , ajoute Delplanque, qui a encore une fois répété « Assumer la responsabilité de la décision de se séparer de Didier Dinart » après l’Euro 2020 a raté les Bleus (éliminés au premier tour).