Opinion : Pourquoi le Canada devrait abriter le nouveau Conseil des normes mondiales de durabilité

Mark Little est le PDG de Suncor Énergie. Charles-Antoine St-Jean est président et chef de la direction de CPA Canada.

S’appuyant sur le leadership déjà solide de ce pays en matière de durabilité et de gouvernance, le Canada propose d’accueillir le nouveau Conseil des normes internationales de durabilité (ISSB), établi par l’International Financial Reporting Standards Foundation (IFRS). Récemment, des déclarations publiques ont mis la Suisse, l’Allemagne et le Royaume-Uni sur le radar comme hôtes alternatifs possibles.

Cet intérêt international renforce le prestige et la valeur associés au nouvel organisme mondial. Il offre également l’occasion de démontrer comment l’offre du Canada témoigne d’un engagement déterminé de l’ensemble de notre économie et de notre société envers la durabilité, tant au pays qu’à l’étranger. Pour comprendre pourquoi le Canada est l’endroit idéal, il est essentiel d’examiner d’abord pourquoi le nouveau conseil mondial sera si important et comment le Canada est déjà un chef de file mondial en matière de gouvernance financière, d’établissement de normes et de durabilité.

À une époque marquée par une focalisation croissante sur les performances et la divulgation environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), le besoin de normalisation est plus grand que jamais. Actuellement, il existe plusieurs cadres et normes de durabilité, mais pas de normes mondiales largement acceptées. Le paysage commercial a évolué au point où les émetteurs, les investisseurs et autres ont besoin et souhaitent une approche cohérente. L’ISSB créera un terrain de jeu commun à l’échelle mondiale, offrant des normes de durabilité complètes qui assurent la comparabilité, la transparence et la cohérence.

Bien que chacun des pays et villes intéressés ait ses propres forces, l’offre du Canada est impressionnante avec un large soutien et un engagement financier substantiel. L’offre canadienne est soutenue par une collaboration couvrant les secteurs public, comptable, financier, des pensions, des assurances, de la réglementation et des autochtones, ainsi que des organisations commerciales, universitaires et politiques de premier plan.

Suncor Energy et les Comptables professionnels agréés du Canada font partie des nombreuses organisations qui appuient la proposition canadienne d’accueillir le siège social mondial de l’ISSB. Collectivement, ce groupe est connu comme les champions canadiens des normes mondiales de durabilité.

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Ce qui rend l’offre du Canada si attrayante, c’est qu’elle va au-delà du soutien et de l’engagement financiers généraux. L’emplacement de son siège social mondial au Canada permettrait à l’ISSB de tirer parti de notre longue histoire d’établissement de normes, de leadership collaboratif et d’innovation, et d’un bassin de talents riche et diversifié.

Notre pays a de solides antécédents de collaboration avec des institutions mondiales en matière de développement durable et d’établissement de normes. En effet, la décision du Canada d’adopter des normes internationales d’information financière il y a plusieurs années a attiré l’attention, car nous ne nous alignons pas sur notre grand voisin du sud. La décision a eu un grand impact à l’échelle mondiale, car elle a incité d’autres juridictions à adopter des normes internationales.

Sur le plan du développement durable, les entreprises et organisations canadiennes ont contribué à façonner certaines des normes ESG mondiales existantes élaborées par la Global Reporting Initiative et le Sustainability Accounting Standards Board (maintenant Value Reporting Foundation), ainsi que les normes internationales de gestion environnementale. De plus, des secteurs tels que l’exploitation minière, les produits forestiers et la fabrication de produits chimiques font partie des atouts de l’espace de durabilité avec des programmes spécifiques.

Il est important de noter que la diversité de l’économie du Canada couvrant l’extraction des ressources, la fabrication, la finance, les industries de haute technologie et plus encore signifie que les experts en développement durable et en normalisation de ce pays peuvent répondre aux besoins de l’ensemble des marchés internationaux car, contrairement à de nombreux pays , chacun de ces besoins se reflète dans notre propre économie.

Le Canada est connu depuis longtemps à la fois pour la qualité de ses normes et pour ses structures indépendantes, objectives et transparentes chargées de faire respecter ces normes. En raison de l’expérience, des connaissances et de la réputation du Canada, nous sommes l’endroit idéal pour le nouveau conseil et nous avons les cadres et l’infrastructure pour aider l’IFRS Foundation à remplir son engagement d’établir l’ISSB rapidement et efficacement.

De manière impressionnante, le Canada a déjà l’un des taux de déclaration de durabilité les plus élevés au monde, presque toutes les grandes entreprises canadiennes faisant état de leur performance ESG.

Les administrateurs de l’IFRS Foundation devraient annoncer officiellement leur décision sur le siège de l’ISSB lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, COP26, en novembre. D’ici là, les champions canadiens des normes mondiales de durabilité continueront de travailler avec enthousiasme pour amener le nouveau conseil d’administration au Canada et montrer notre engagement global envers une gouvernance solide en matière de durabilité.

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