La police s’attend à ce qu’entre 400 000 et 600 000 personnes dans tout le pays participent, moins de la moitié du pic de près de 1,3 million atteint en mars au plus fort des manifestations contre une tentative de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. .

Les forces de sécurité sont en état d’alerte maximale pour les émeutiers, et environ 1 500 manifestants anarchistes et radicaux sont attendus à Paris, tandis que des villes régionales comme Nantes et Rennes sont à nouveau menacées d’affrontements.

Actuellement, tous les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle, qui doit se prononcer sur la légalité du projet de loi sur les retraites.

« La décision de la Cour constitutionnelle de vendredi mettra fin aux procédures démocratiques et constitutionnelles », a déclaré Macron aux journalistes lors d’un déplacement aux Pays-Bas mercredi, ajoutant que le débat public « se poursuivra, c’est sûr ».

Si le tribunal donne son feu vert et que les ministres lui font confiance en privé, Macron espère approuver immédiatement les modifications de la loi, ouvrant la voie à leur entrée en vigueur avant la fin de 2023.

Ayant rejeté à plusieurs reprises les appels au dialogue avec les dirigeants syndicaux ces dernières semaines, l’homme de 45 ans a déclaré qu’il inviterait les représentants du travail aux discussions une fois la décision du tribunal publiée.

« Je sais que des traces de nos désaccords actuels resteront, mais je le ferai (appel au dialogue) dans un esprit de concorde et avec la volonté de regarder vers l’avenir, quelle que soit la décision annoncée », a-t-il ajouté.

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Si la loi est adoptée, il reste à voir si les syndicats déclencheront d’autres grèves, avec un élan clairement en baisse et des employés réticents à renoncer à des salaires dans ce qui ressemble à une bataille perdue d’avance.

Les sondages montrent qu’environ deux Français sur trois sont contre les modifications des retraites, mais Macron affirme qu’il est essentiel d’éviter que le système ne se heurte à de gros déficits dans les décennies à venir.

Les critiques accusent le président de contourner l’opinion publique et le parlement, où le gouvernement minoritaire a invoqué des pouvoirs exécutifs controversés pour imposer la législation sans vote fin mars.

S’exprimant aux Pays-Bas, Macron a lié les modifications des retraites à la nécessité pour la France de maîtriser les dépenses publiques et à son programme plus large de liens économiques plus étroits entre les membres de l’UE.

« Je suis fier du modèle social français et je le défends, mais si on veut le pérenniser, il faut produire plus », a-t-il déclaré.

« Nous devons réindustrialiser le pays. Nous devons réduire le chômage et nous devons augmenter la quantité de travail qui est livrée au pays. Cette réforme des retraites en fait partie. »