L’Assemblée nationale française a approuvé mercredi en première lecture un projet de loi de finances militaire de 413 milliards d’euros pour 2024-2030, avec des lignes de crédit supplémentaires pour les armes nucléaires et les munitions pour l’Ukraine.

Après des jours d’incertitude, le projet de loi de finances militaire a été largement approuvé avec 408 voix pour et 87 voix contre. Alors que le parti Renaissance du président Emmanuel Macron, les Républicains de droite et le Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen ont soutenu à l’unanimité le projet de loi, la coalition de gauche NUPES est restée divisée.

Après 90 heures de discussions “calmes et constructives”, le projet de loi a été adopté “en soutien à notre armée”, a tweeté le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

Le nouveau budget pour 2024-2030 a une valeur historique de 413 milliards d’euros, et le budget annuel devrait augmenter chaque année pour atteindre 68,9 milliards d’euros d’ici 2030, une énorme augmentation de 40% par rapport aux 295 000 millions d’euros de dépenses militaires convenues pour 2019 d’ici 2025.

La dissuasion nucléaire bénéficie également d’un investissement accru de 50 milliards d’euros grâce à des capacités navales et aériennes renouvelées. Les législateurs approuvent également des augmentations budgétaires similaires pour le renseignement, la cyberdéfense, les drones et la surveillance spatiale.

Bien que techniquement non budgétés, les équipements fournis à l’Ukraine nécessiteront un investissement supplémentaire de 16 milliards d’euros pour renouveler les stocks de munitions.

Le vote à l’Assemblée nationale a marqué une nette rupture au sein de l’alliance de gauche NUPES.

Alors que le parti radical de gauche La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste s’y sont opposés, deux autres partis de l’alliance, les Verts et les Socialistes, se sont abstenus.

El voto de oposición de LFI no fue una sorpresa, ya que había publicado una contrapropuesta, en la que acusa al gobierno de adoptar un enfoque “occidental” de los conflictos mundiales y pide en su lugar “una política militar independiente fuera de la OTAN para la paix”. En décembre 2021, LFI, un parti traditionnellement sceptique à l’égard de l’OTAN, a même présenté un projet de loi qui verrait la France quitter complètement l’OTAN.

Le projet de loi va maintenant passer au Sénat, et le gouvernement espère promulguer la loi avant le très symbolique 14 juillet.

(Davide Basso, Théo Bourgery-Gonse | EURACTIV.fr)

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