Un employé de Bridgestone – AFP

  • Un accord de méthode a été signé vendredi entre la direction et les représentants de Bridgestone, a annoncé dimanche le ministre de l’Industrie.
  • Les deux parties ont cinq mois pour trouver des alternatives à la fermeture du site de Béthune annoncée mercredi par le manufacturier de pneumatiques.
  • Huit cent soixante-trois emplois sont menacés.

J’espère renaître en Bridgestone. Suite à l’annonce mercredi de la clôture de la
Béthune Mettant 863 employés en danger, des discussions vont commencer entre la direction et les représentants du personnel de l’usine du Nord.

Les deux parties “ont signé vendredi un accord de méthode qui donne cinq mois de discussion et qui rouvre des scénarios alternatifs à la fermeture de l’usine” située dans le Pas-de-Calais, a-t-il précisé. Agnès Pannier-Runacher, Ministre de l’Industrie,
Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. “Le dialogue social est fondamental, il doit être basé sur la confiance”, a-t-il ajouté.

L’Etat exclut l’entrée au capital de l’entreprise

Le ministre a cependant critiqué la méthode adoptée jusqu’à présent par la direction du géant japonais du pneumatique. “Ce qui est inacceptable, […] Il ne s’agit pas d’avoir ouvert la discussion avant cette annonce brutale », a-t-il jugé. «Nous savions que l’usine perdait de son élan» et les autorités avaient invité «la direction de Bridgestone à la table de discussion pour voir comment nous pourrions retrouver productivité et compétitivité».

Il a également exclu que l’Etat retourne au capital de l’entreprise, une «fausse solution» qui «ne résout rien». «Le cœur du problème est d’avoir un projet industriel qui tient», selon elle.

Visite ministérielle lundi à Béthune

Agnès Pannier-Runacher et la ministre du Travail Elisabeth Borne se rendront à Béthune lundi matin “pour voir tout le monde, tout le monde: élus locaux, dirigeants locaux” et “parler avec les dirigeants européens”, a rappelé le ministre.

L’usine de Béthune, qui produit des pneus automobiles sous les marques Bridgestone et Firestone, connaît depuis longtemps des difficultés. C’est “la moins efficace” des dix usines du groupe en Europe, selon la direction.

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