Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye ont refusé d’enquêter sur le sort de la minorité musulmane ouïghoure dans la région chinoise du Xinjiang, la Chine n’étant pas membre de la CPI, selon le rapport. publié ce lundi.

Le bureau du procureur général de la CPI, Fatou Bensouda, a expliqué qu’en ce qui concerne les actes commis sur le territoire chinois et que la Chine n’est pas signataire du traité de Rome qui a créé la CPI en 2002, une telle enquête était impossible. .

«Cette condition préalable à l’exercice de la compétence territoriale de la Cour ne semble pas remplie dans la plupart des cas présentés» par des membres de la communauté ouïghoure en exil, a fait valoir le parquet dans son rapport. .

En outre, s’agissant des expulsions forcées de populations ouïghoures vers la Chine depuis le Tadjikistan et le Cambodge signalées par la communauté ouïghoure, l’accusation a estimé qu ‘”à ce stade, il n’y avait pas suffisamment d’éléments” pour ouvrir des enquêtes.

Les membres de la communauté ouïghoure en exil ont estimé que le Tadjikistan et le Cambodge, étant parties au traité de Rome et aux événements s’étant déroulés sur leur territoire, la CPI pouvait ouvrir des enquêtes sur ces déportations signalées.

Une minorité ethnique ciblée par le régime de Pékin

Les Ouïghours sont le principal groupe ethnique du Xinjiang, une immense région de Chine qui a des frontières communes avec l’Afghanistan et le Pakistan. Régulièrement touchée par des attaques meurtrières, attribuées par Pékin à des séparatistes ouïghours ou à des islamistes, la région est sous haute surveillance policière.

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