PARIS, 27 février (Reuters) – Des groupes de défense de l’environnement et des droits de l’homme ont annoncé lundi avoir poursuivi BNP Paribas.
L’ONG brésilienne Comissão Pastoral da Terra et le groupe français Notre Affaire À Tous ont déclaré avoir porté plainte la semaine dernière devant le tribunal judiciaire de Paris, alléguant que BNP Paribas n’avait pas effectué les vérifications adéquates avant d’accepter de financer les entreprises.
BNP Paribas, basé à Paris, a déclaré dans un communiqué envoyé à Reuters qu’il exigeait de ses clients qu’ils adoptent une stratégie « zéro déforestation » dans leurs chaînes de production et d’approvisionnement d’ici 2025.
La destruction des forêts est la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre du Brésil, et les militants du climat utilisent de plus en plus les poursuites judiciaires pour faire pression sur les grandes entreprises pour qu’elles passent à une économie à faible émission de carbone.
Les entreprises françaises font l’objet d’une attention particulière en raison d’une loi française de 2017 qui leur impose la responsabilité d’identifier et de prévenir les risques pour les droits de l’homme et l’environnement qui pourraient survenir du fait de leurs activités commerciales.
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L’affaire est la deuxième à attaquer BNP Paribas pour ces motifs, après une autre plainte déposée la semaine dernière.
La première décision de justice française basée sur la loi doit être rendue mardi dans une affaire contre la major pétrolière TotalEnergies (TTEF.PA).
BNP Paribas a déclaré exiger une « traçabilité complète » de ses clients concernant ses chaînes d’approvisionnement de bœuf et de soja en provenance de l’Amazonie brésilienne et du Cerrado. Il s’est engagé à cesser de fournir des produits ou services financiers à ceux qui ne sont pas d’accord.
« Seul un engagement collectif des institutions financières peut être pleinement efficace », a déclaré BNP Paribas.
« Arrêter simplement de financer ces acteurs n’aurait pas d’impact positif sur leurs pratiques, car ils continueraient à s’appuyer sur un nombre suffisant de prêteurs pour leur activité », a-t-il ajouté.
Reportage de Mathieu Rosemain; Reportage supplémentaire de Simon Jessop; Edité par Alexandre Smith
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