La police s’est rendue à la résidence de l’ancien Premier ministre Khan pour délivrer un mandat d’arrêt, incitant des centaines de personnes à manifester devant son domicile.

Des agents sont arrivés dimanche à la résidence de l’ancien Premier ministre Imran Khan pour tenter de l’arrêter dans une affaire impliquant l’achat et la vente de cadeaux, la dernière d’une série de problèmes juridiques dans lesquels il a été impliqué.

Selon la police, Khan « évitait » l’arrestation après l’arrivée des policiers à son domicile à Lahore, ajoutant qu’un commissaire de police s’était  » rendu dans la pièce  » mais que l’homme de 70 ans n’était pas là.

Depuis son éviction du pouvoir en avril 2022, le parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de Khan affirme qu’il a été inculpé dans 70 affaires, notamment de sédition, de corruption et de terrorisme. Khan a nié toutes les accusations portées contre lui.

Voici ce que vous devez savoir :

Quelles sont les charges retenues contre Khan ?

la corruption

L’une des principales affaires contre Khan a été intentée en août par un membre de la Ligue musulmane pakistanaise Nawaz (PML-N), au pouvoir, alléguant que l’ancien Premier ministre avait acheté des cadeaux livrés par des dignitaires étrangers au dépôt de cadeaux de l’État, également appelé Toshakhana. . mais n’a pas divulgué les actifs dans les déclarations soumises à la Commission électorale du Pakistan.

Khan a nié les allégations, affirmant qu’il avait acheté les cadeaux conformément aux règles et directives officielles et les avait déclarés sur ses déclarations de revenus.

Deux mois plus tard, l’ECP a suspendu Khan du parlement existant, l’accusant de « pratiques de corruption ».

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L’équipe juridique de l’homme de 70 ans a rejeté la décision de la commission, qualifiant le verdict non seulement d’attaque contre Khan, mais aussi de « la constitution du Pakistan et de son peuple ».

L’ancien Premier ministre Khan (à droite) arrive pour comparaître devant la Haute Cour d’Islamabad. [File: Aamir Qureshi/AFP]

accusation de terrorisme

Dans une autre affaire très médiatisée, Khan a été inculpé en août de « terrorisme » pour des propos tenus lors d’un rassemblement public à Islamabad contre des policiers et un juge qui avait ordonné l’arrestation de l’un de ses principaux collaborateurs, Shahbaz Gill, qui a accusé Khan. autorités policières de torture.

Dans son discours, Khan aurait menacé « d’agir » en intentant une action en justice contre de hauts responsables de la police d’Islamabad et le juge Zeba Chaudhry.

La Haute Cour d’Islamabad a rejeté les accusations portées contre lui en septembre, affirmant que ses propos n’atteignaient pas le niveau de « terrorisme ».

fonds illégaux

Toujours en août, la commission électorale a statué que le parti de Khan avait reçu un financement illégal, ce qui pourrait entraîner l’interdiction de la politique de l’ancienne star du cricket et du PTI.

Dans une affaire qui a duré huit ans, PTI a été accusé d’avoir reçu des fonds de l’étranger, ce qui est illégal au Pakistan. Le PTI a nié les allégations selon lesquelles tous ceux qui ont donné de l’argent étaient des citoyens pakistanais.

Pourquoi tout cela se passe-t-il ?

En avril, Khan a été contraint de démissionner par la coalition au pouvoir du Mouvement démocratique pakistanais, une organisation composée de plus de 10 partis, lors d’un vote de défiance, après trois ans et demi au pouvoir.

La mesure parlementaire l’a placé parmi une longue liste de premiers ministres pakistanais élus qui n’ont pas rempli leur mandat complet; aucun ne l’a fait depuis l’indépendance en 1947.

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Depuis lors, Khan a organisé des manifestations à travers le pays pour faire pression sur le gouvernement pour des élections anticipées, prévues pour octobre au plus tard, se retirer du parlement et dissoudre les deux assemblées provinciales contrôlées par son parti dans le but de forcer la main du gouvernement.

Il a affirmé qu’il avait été évincé dans le cadre d’un complot dirigé par les États-Unis, qui impliquait également le puissant établissement militaire pakistanais et ses rivaux politiques.

Les partisans du PTI affichent une banderole et chantent en faveur de Khan [File: Fayaz Aziz/Reuters]

Quelle a été la réaction du public ?

Depuis son retrait, de larges segments du public se sont ralliés à l’ancienne légende du cricket, des milliers de personnes assistant à ses rassemblements à travers le pays, preuve qu’il reste extrêmement populaire.

Au cours des 10 derniers mois, le parti de Khan a remporté plusieurs élections partielles nationales et provinciales, y compris dans les bastions du PML-N, consolidant ainsi son pouvoir électoral. Les observateurs voient également le PTI comme l’un des principaux prétendants aux prochaines élections dans les provinces de Khyber Pakhtunkhwa et du Pendjab.

Selon les analystes, Khan bénéficie également du soutien du personnel militaire pakistanais, à la fois en service et à la retraite.

Le soutien à Khan s’est également accru depuis qu’un attentat a été commis contre lui en novembre, au cours duquel un membre du parti a été tué et une douzaine d’autres blessés.