LAUSANNE, Suisse : L’homme le plus riche du monde n’est pas connu pour son austérité. Les entreprises qu’Elon Musk a fondées ou dirigent sont des «moonshots»: SpaceX, The Boring Company, Neuralink, Starlink, OpenAI et bien sûr Tesla reposent sur des idées nobles qui frôlent la folie.

Les grands projets scientifiques nécessitent toujours de gros financements. Si Telsa n’avait pas reçu un prêt fédéral de 465 millions de dollars de l’administration Barack Obama en vertu de la loi fédérale sur la relance de 2009, nous n’aurions pas aujourd’hui le modèle S. La société de véhicules électriques aurait depuis longtemps cessé d’exister car elle était alors proche de la faillite après avoir dépensé trop d’argent.

Il est donc intéressant de voir Musk aller dans la direction opposée avec ses plans pour Twitter. Aux dernières nouvelles, il suspendra l’accord, dans l’attente d’une enquête sur le nombre de faux comptes sur la plateforme.

Une telle diligence était étonnamment tardive, étant donné qu’il l’a achetée pour la somme stupéfiante de 44 milliards de dollars en avril. Après tout, il ne cherche pas à révolutionner les médias sociaux tels que nous les connaissons, il veut en faire une machine à gagner de l’argent.

UN NOUVEAU PLAYBOOK POUR TWITTER

Dans son discours aux investisseurs, Musk a proposé de diversifier les revenus de Twitter en ne s’appuyant pas uniquement sur les publicités. Cela ne devrait pas être une surprise étant donné qu’il était un membre fondateur de PayPal.

Twitter, malgré tous les influenceurs qu’il attire, n’aide jamais les créateurs à monétiser leur contenu. Musk veut maintenant que Twitter soit excellent dans le commerce électronique, de l’hébergement de flux en direct à la collecte de pourboires via des micropaiements.

De nouvelles fonctionnalités seront également disponibles uniquement pour les abonnés, et les comptes d’entreprise et gouvernementaux peuvent s’attendre à payer des frais pour rester actifs. La licence de données sera possible pour des tiers.

Pour faire tout cela sans augmenter le nombre d’employés, l’effectif actuel sera réduit avant la reprise des embauches. La priorité numéro un est de libérer des liquidités pour rembourser la dette nécessaire à l’acquisition.